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Communiqués de presse

Santé: financement à l’activité, salles d’urgence et blocs opératoires sont nécessaires au succès des mini-hôpitaux

Montréal, le 6 février 2024 – Le financement à l’activité et la présence de salles d’urgence et de blocs opératoires sont des éléments essentiels au succès du projet de mini-hôpitaux indépendants du gouvernement du Québec, souligne une étude de l’Institut économique de Montréal parue ce matin.

« Avec son projet de mini-hôpitaux indépendants, le gouvernement Legault doit éviter de reproduire les modes de gestion qui ont contribué aux interminables listes d’attente en santé », explique Emmanuelle B. Faubert, auteure de l’étude et économiste à l’IEDM. « Grâce au financement à l’activité, le patient n’est plus un coût, mais bien une source de revenus pour l’hôpital, changeant la structure d’incitations des gestionnaires.

« Cela les inciterait notamment à réduire le temps que les médecins et infirmières passent à remplir des formulaires, au profit d’un plus grand temps auprès des patients. »

Historiquement, le système de santé québécois est largement financé par un système de financement se basant sur les volumes historiques et révisant les montants alloués une fois par an.

Le financement à l’activité prévoit une rémunération fixe en fonction des différents actes médicaux performés, venant s’ajouter au budget de l’année en cours.

L’auteure explique que ce type de financement change la structure d’incitations des gestionnaires, puisque chaque patient additionnel n’est plus vu comme une menace à la stabilité des finances de l’établissement.

Dans son plus récent budget, le gouvernement provincial a signalé son intention d’implanter le financement à l’activité, aussi connu comme financement axé sur le patient, à l’ensemble des soins physiques d’ici 2027-2028.

L’IEDM note aussi l’importance d’y inclure des salles d’urgence dans un contexte de manque de capacité hospitalière au Québec.

« Depuis le début de l’année, pas un seul jour ne s’est écoulé sans que le taux d’occupation des urgences du Québec ne soit à 100 pour cent ou plus », souligne Mme Faubert. « Il est très clair que les mini-hôpitaux contribueraient à réduire l’attente en augmentant la capacité de traitement à l’aide de leurs salles d’urgence. »

Le taux d’occupation des urgences québécoises atteignait 114 pour cent en date d’hier.

En moyenne, plus de 9 000 Québécois et Québécoises se présentent dans les urgences de la province chaque jour.

L’IEDM recommande aussi la présence de blocs opératoires afin d’aider à faire baisser l’attente en chirurgie.

« Il y a plus de Québécois et Québécoises sur les listes d’attente en chirurgie que d’habitants dans la ville de Lévis », indique Mme. Faubert. « En ajoutant de nouveaux blocs opératoires, les mini-hôpitaux feront en sorte d’accroître le nombre de chirurgies que le Québec peut faire. »

Un total de 170 829 Québécois et Québécoises se trouvaient sur les listes d’attente en chirurgie au 30 décembre dernier.

Vous pouvez consulter l’étude de l’IEDM ici.

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L’IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques qui compte des bureaux à Montréal et Calgary. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.

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