Prévenir des décès en CHSLD avec une politique plus intelligente
Mardi, The Guardian a dressé le portrait de Hong Kong, qui ne compte que 4 décès liés à la COVID-19 malgré une population similaire à celle du Québec et sans confinement.
Pendant ce temps, ici au Québec, nous avons jusqu’à présent 3 718 décès liés au coronavirus, dont plus de 80% sont survenus dans des résidences pour personnes âgées (RPA).
Plutôt que de confiner la population, Hong Kong s’est efforcé de mettre un cran d’arrêt sur la transmission du virus entre les hôpitaux et les RPA.
« Le plus important est d’arrêter la transmission de l’hôpital à la maison de soins … Une fois que nous avons une personne infectée, nous l’isolons à l’hôpital pendant trois mois et, en même temps, nous isolons toutes les personnes avec qui elle a été en contact étroit dans un centre de quarantaine séparé pour observation de 14 jours. Ils effectuent des tests régulièrement au cours de ces 14 jours pour s’assurer qu’ils n’ont pas le virus. Nous utilisons un superordinateur pour retracer les contacts étroits des personnes infectées, en particulier quand il y a des foyers d’éclosion … Tous les foyers de soins avaient un contrôleur d’infection formé et ont fait des simulations d’éclosion virale quatre fois par an, de sorte que le contrôle des infections devient une pratique bien connue. »
À la lumière d’autres données suggérant que le confinement n’est pas le facteur le plus important dans la prévention des décès dus au virus, le confinement hâtif du Québec pourrait avoir été le mauvais outil. Au contraire, la gestion intelligente des risques pour les patients dans les RPA représente peut-être une occasion manquée tout à fait tragique, ce qui nous n’avons pas réussi à faire en fermant l’économie dans son ensemble.