Plan d’action 2035 d’Hydro-Québec: des prévisions de demande plus réalistes

Montréal, le 2 novembre 2023 – Le rehaussement des prévisions de demande en électricité d’Hydro-Québec fait preuve d’un plus grand réalisme, affirme l’Institut économique de Montréal en réaction à la publication du Plan d’action 2035 d’Hydro-Québec.

« Il faut saluer le réalisme d’Hydro-Québec quant à l’ampleur du défi que le Québec aura à relever », affirme Gabriel Giguère, analyste en politiques publiques à l’IEDM. « En rehaussant ses prévisions de production additionnelle de 25 à 60 térawattheures, la nouvelle équipe de direction comprend qu’elle doit subvenir aux besoins d’un Québec en croissance. »

Selon les plus récentes prévisions d’Hydro-Québec, la province aura besoin de 60 térawattheures de production d’électricité d’ici 2035.

Dans son plan d’approvisionnement déposé l’an dernier, la société d’État estimait qu’elle aurait besoin de 25 térawattheures de production annuelle additionnelle avant 2032

L’Institut estime cependant que les producteurs d’électricité indépendants doivent occuper une plus grande place dans le paysage énergétique québécois afin de concrétiser cette production supplémentaire.

« Dans la perspective où Hydro-Québec estime qu’il faudra doubler la production d’électricité en moins de 30 ans, on aura besoin de la pleine contribution des producteurs indépendants », affirme Gabriel Giguère, analyste en politiques publiques à L’IEDM. « Québec devrait notamment retirer la limite réglementaire de 50 mégawatts de capacité pour les barrages indépendants. »

Toujours selon Hydro-Québec, les besoins en production d’électricité supplémentaire sont de l’ordre de 150 à 200 térawattheures de production d’ici 2050. Cela implique de doubler la production actuelle, ce qui va encore beaucoup plus loin que le plan déposé aujourd’hui.

Présentement, les projets de barrages indépendants sont limités à une capacité de production de 50 mégawatts s’ils souhaitent approvisionner Hydro-Québec. Les parcs éoliens ne sont pas soumis à une telle limite.

L’IEDM recommande aussi au gouvernement provincial d’autoriser les producteurs indépendants à vendre leur énergie directement aux consommateurs commerciaux et industriels, s’ils le souhaitent.

« Déjà, la fonte des surplus d’Hydro-Québec a mené à l’annulation de projets créateurs de prospérité dans les régions du Québec », explique M. Giguère. « En laissant les producteurs indépendants répondre à la demande de nos créateurs de richesse, on s’assure qu’un refus d’approvisionnement chez Hydro ne devienne pas un veto sur le développement de nos régions. »

En septembre dernier, le ministre de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, annonçait avoir été contraint de refuser 11 projets de développement économique sur les 21 qui lui avaient été présentés, faute de capacité de production.

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L’IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques qui compte des bureaux à Montréal et Calgary. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.

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