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Communiqués de presse

Mise à jour économique: toujours rien pour aider à maîtriser l’inflation

Montréal, le 21 novembre 2023 – Le gouvernement Trudeau a manqué une opportunité d’aider la Banque du Canada à lutter contre l’inflation dans sa plus récente mise à jour économique, estime un chercheur de l’Institut économique de Montréal.

« Alors que la Banque du Canada a besoin d’un coup de main pour maîtriser l’inflation, le gouvernement Trudeau vient remettre de l’huile sur le feu », dit Gabriel Giguère, analyste en politiques publiques à l’IEDM. « Ultimement, les Canadiens en voient les effets dans les prix élevés qu’ils paient à l’épicerie et dans la hausse rapide des paiements hypothécaires. »

En octobre dernier, le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, demandait aux différents paliers de gouvernements de mettre un frein sur la croissance des dépenses afin d’aider dans la lutte contre l’inflation.

Les dépenses gouvernementales des dernières années seraient directement responsables d’une augmentation des taux d’intérêt de deux points de pourcentage, selon un rapport de la Banque Scotia paru vendredi. À lui seul, le fédéral serait responsable de 1,1 point de pourcentage de cette augmentation.

La mise à jour déposée aujourd’hui ne contient pas de plan de retour à l’équilibre budgétaire. Elle propose plutôt une augmentation du déficit prévu de 35,9 milliards de dollars au total d’ici 2027-2028, par rapport à ce qui avait été annoncé dans le budget de mars dernier.

Le gouvernement Trudeau s’attend à ce que les paiements d’intérêts sur sa dette atteignent 46,5 milliards de dollars cette année, représentant ainsi une hausse de 2,6 milliards de dollars comparativement aux prévisions de mars dernier.

« Outre la question de l’inflation, il y a la question des taux d’intérêt qui devrait inciter le gouvernement Trudeau à cesser de revoir à la hausse ses déficits », explique M. Giguère. « Après tout, chaque dollar dépensé en paiement d’intérêts en est un qui ne va pas en santé, en éducation ou en baisse d’impôt. »

En effet, le gouvernement s’attend à dépenser 58,4 milliards de dollars en paiements d’intérêts sur sa dette en 2027-2028, soit 1 456 dollars par Canadien ou Canadienne.

La dette fédérale atteindra 1 216 milliards de dollars au 31 mars prochain, selon les prévisions du ministère des Finances.

Par ailleurs, le chercheur de l’IEDM critique la décision du gouvernement de modifier le traitement fiscal des dépenses des propriétaires d’appartements en location à court terme.

« On n’est pas à une poignée d’Airbnb près de régler le problème de manque de logements au Canada », explique M. Giguère. « Toute solution qui ne passe pas par une augmentation massive de l’offre de logements n’est malheureusement qu’une distraction. »

Il faudrait bâtir 5,1 millions de logements d’ici 2030 afin de revenir à des niveaux de prix comparables à 2004, selon les estimations de la Société canadienne d’hypothèque et de logement.

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L’IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques qui compte des bureaux à Montréal et Calgary. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.

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Demandes d’entrevue
Renaud Brossard
Directeur principal, Communications
Cell. : 514 743-2883

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