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Communiqués de presse

Inflation à 6,7 % : Le gouvernement fédéral doit prendre la situation au sérieux comme le fait la Banque du Canada

Montréal, le 20 avril 2022 – Devant la hausse fulgurante du taux d’inflation au Canada, qui a atteint 6,7 % pour le mois de mars, un sommet pour les trente dernières années, les chercheurs de l’IEDM font état de l’importance pour le gouvernement fédéral de réduire ses dépenses. Celles-ci stimulent en effet la hausse du taux d’inflation et endettent les ménages québécois. L’augmentation du taux d’inflation d’un point de pourcentage entre février et mars aura des répercussions directes sur le pouvoir d’achat des familles québécoises, particulièrement pour les moins nantis et les familles de la classe moyenne.

La Banque du Canada a pris acte de la situation, et a entamé la hausse de ses taux d’intérêt. « La hausse du taux directeur de 0,5 point de pourcentage par la Banque du Canada le 13 avril dernier était nécessaire, mais on constate, au vu de l’augmentation rapide du mois de mars, qu’il faudra poursuivre la hausse du taux directeur, faute de quoi l’inflation élevée perdurera », explique l’économiste Olivier Rancourt.

Dépenses gouvernementales : il est temps d’y mettre un frein

Depuis le début de la pandémie, les dépenses gouvernementales ont explosé et, par le fait même, la dette nationale a pris des proportions démesurées de plus de 1 262 milliards de dollars. Cette situation, si elle perdure, aura de lourdes conséquences :

« Les dépenses du gouvernement fédéral, nous l’avons vu dans le dernier budget, demeurent très élevées, et le resteront pour plusieurs années à venir. La dette canadienne, qui poursuit son expansion, rend l’ensemble des Canadiens captifs de l’augmentation des taux d’intérêt. Or, l’augmentation du taux directeur est essentielle pour ralentir l’ascension rapide de l’inflation. Le gouvernement doit donc immédiatement freiner ses dépenses pour réduire les conséquences actuelles et futures sur la population canadienne », avance le directeur des opérations de l’IEDM et économiste Miguel Ouellette.

« Pendant que la Banque du Canada tente de combattre la flambée inflationniste en augmentant progressivement ses taux, le gouvernement poursuit ses dépenses avec la même cadence, non seulement insoutenable pour les finances publiques, mais qui va à contresens du ralentissement de la croissance du taux d’inflation », ajoute l’économiste Maria Lily Shaw.

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L’Institut économique de Montréal est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.

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Demandes d’entrevue :
Josée Morissette, conseillère principale en relations de presse

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