Impôt sur la fortune : une idée vouée à l’échec
Montréal, le 5 août 2021 – À la veille d’une annonce sur la tenue d’élections fédérales, les politiciens canadiens mettront de l’avant des propositions de politiques qu’ils jugent populaires auprès du public. Les politiciens de gauche ont fait la promotion de l’idée d’un impôt unique sur la fortune visant à financer les dépenses excessives. Une publication lancée aujourd’hui par l’Institut économique de Montréal se penche sur la proposition d’un impôt unique sur la richesse analysée récemment par le directeur parlementaire du budget (DPB).
« La plupart des pays qui ont instauré un impôt sur la fortune ont depuis lors abandonné cette politique. Pourtant, elle continue d’être présentée comme un moyen viable de permettre aux gouvernements de dépenser sans compter », explique Maria Lily Shaw, économiste à l’IEDM. « En y regardant de plus près, il semblerait que l’impôt sur la richesse dont il est question serait bien loin de financer de telles dépenses et entraînerait de nombreuses conséquences inattendues. »
« Dans le scénario le plus réaliste du DPB, un impôt unique sur la fortune permettrait de percevoir 60,7 milliards de dollars sur une période de cinq ans », explique Mme Shaw. « Le gouvernement a également proposé d’autres mesures dans le cadre de son plus récent budget, comme une taxe de luxe ou la suppression de soi-disant échappatoires fiscales. Prises ensemble, ces mesures devraient permettre de prélever 18 milliards de dollars par an, tandis que le gouvernement fédéral prévoit de dépenser un peu plus d’un milliard de dollars par jour l’année prochaine. Ainsi, il faudrait à celui-ci environ 16 jours pour dépenser l’équivalent d’un exercice financier complet de revenus générés par l’ensemble des nouvelles mesures d’accroissement des recettes », fait valoir l’auteure de la publication.
« Les décideurs politiques doivent prendre conscience d’une réalité bien simple : les riches investissent massivement leur fortune dans les entreprises. Ces capitaux financent la création d’emplois, l’innovation et une activité économique absolument vitale », relève Maria Lily Shaw. « En fait, nous risquons de mettre en péril la propriété canadienne des entreprises familiales en obligeant leurs propriétaires à liquider leurs actifs pour payer la “taxe des riches”. »
« Les impôts sur la fortune affichent un bilan négatif bien établi en Europe, et il n’y a aucune raison valable de s’attendre à ce que les résultats diffèrent miraculeusement ici au Canada. Les décideurs politiques devraient privilégier la réduction des dépenses plutôt que de continuer à hausser les impôts », conclut Maria Lily Shaw.
Le Point intitulé « Impôt sur la richesse : un échec prévisible » est disponible sur notre site Web.
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L’Institut économique de Montréal est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.
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