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Observations spontanées

Élections municipales – Il faut repenser la sécurité publique

Maintenant que nous sommes en période d’élections municipales, plusieurs politiques publiques sont au cœur des discussions. Or, un débat essentiel brille par son absence : la gestion de la sécurité publique. Comme démontré dans un cahier de recherche que nous avons publié récemment, la mise en place de certaines réformes de la police pourrait faire épargner aux contribuables québécois jusqu’à 615 millions de dollars chaque année.

En effet, comme nous l’expliquons dans ce cahier, 40 % du temps des policiers est présentement consacré à différentes tâches administratives. Ce temps gagnerait à être affecté à des tâches policières pour lesquelles ils ont été formés, comme la lutte contre les gangs de rue et la prévention de crimes violents, en confiant les fonctions administratives à des sous-traitants comme cela a été fait entre autres au Royaume-Uni.

Une autre réforme viserait à déléguer certaines tâches moins spécialisées à des agents de sécurité. Les villes n’ont pas besoin de faire appel à des policiers hautement qualifiés pour donner des contraventions de stationnement ou pour la gestion de la circulation près des chantiers de construction. Des agents de sécurité relevant des policiers peuvent très bien effectuer ce travail, et à moindre coût pour les contribuables. En effet, au Québec, le salaire médian d’un policier, incluant les avantages sociaux, est de 117 000 $ par an, contre 49 000 $ pour un agent de sécurité.

En plus de permettre aux villes de réaliser des économies annuelles substantielles, ces réformes permettraient aux policiers de se concentrer sur les tâches les plus importantes au lieu de devoir s’acquitter de tâches administratives sans fin. Différentes études menées au Royaume-Uni à la suite de la mise en place de réformes similaires ont conclu qu’en plus de générer des économies, la criminalité a diminué de 14 %. À la lumière de ces résultats concrets, les avantages de telles réformes sont évidents. Alors, qu’attendons-nous?

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