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Communiqués de presse

Décret sur la protection du caribou: Ottawa met à risque huit emplois en moyenne par caribou protégé

  • Plus de 50 pour cent des pertes d’emplois seraient attribuables aux mesures visant la protection de la harde du Pipmuacan.

SAGUENAY, le 17 septembre 2024 – Le décret du gouvernement fédéral visant à protéger certaines hardes de caribous forestiers provoquerait la perte d’au moins 1990 emplois dans les régions du Québec, selon un Point publié par l’Institut économique de Montréal ce matin.

« Si le fédéral va de l’avant avec son décret, il provoquerait la perte d’un minimum de 1990 emplois, sans garantie que les caribous soient sauvés », affirme Gabriel Giguère, analyste senior en politiques publiques à l’IEDM et auteur de l’étude. « Dans certaines régions, Ottawa va jusqu’à risquer de mettre 38 Québécois et Québécoises au chômage dans l’espoir de ne sauver qu’un seul caribou. »

En juin dernier, le gouvernement fédéral a présenté un projet de décret visant à interdire l’exploitation forestière dans certaines zones afin de protéger trois hardes comportant un total de 265 caribous forestiers, soit celles de Val-d’Or, de Charlevoix et du Pipmuacan – entre le Saguenay et la Côte-Nord.

Les mesures proposées par Ottawa visent certaines zones dites « provisoires ». Un territoire plus grand, qualifié de « zones d’intérêt », ne fait pas encore l’objet de mesures.

Si appliquées, ces mesures initiales provoqueraient la perte de près de 1,1 million de mètres cubes de volume de coupe attribuable au net, selon les estimations du ministère québécois des Ressources naturelles et des Forêts.

La publication indique que ces pertes se traduiront en une baisse de l’activité économique équivalente à 177,6 millions de dollars par année.

Plus de la moitié de l’impact économique se fera sentir dans la région du Pipmuacan, où il est estimé que la protection de 225 bêtes entraînerait la perte d’au moins 1 041 emplois et de 93,3 millions de dollars d’activité économique annuelle.

Dans la région de Charlevoix, la protection d’une harde de 20 caribous entraînerait la perte d’au moins 609 emplois et 54,3 millions de dollars d’activité économique annuelle.

Les mesures prises dans la région de Val-d’Or seraient les plus coûteuses, par caribou, représentant une perte estimée de 38 emplois et 3,3 millions de dollars d’activité économique pour chacun des neuf caribous visés par ces mesures de protection.

« Il importe de reconnaître que ces estimations sont très prudentes, comme une perte de volume peut faire la différence entre le maintien en activité ou la fermeture d’une entreprise complète » ajoute le chercheur. « Préserver le caribou forestier est louable, mais la méthode adoptée ne devrait pas se solder en mettant autant de Québécois et de Québécoises au chômage. »

Le chercheur rappelle que les trois hardes visées ne représentent qu’entre 3,6 et 4,3 pour cent de la population de caribous forestiers au Québec. La majorité des hardes, totalisant plus de 6 162 animaux, résident dans le nord du Québec et la région de la Côte-Nord, et non dans les zones ciblées.

La publication de l’IEDM est disponible ici.

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L’IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques qui compte des bureaux à Montréal et Calgary. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.

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Conseillère, Communications
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