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Communiqués de presse

Budget fédéral: des déficits irresponsables et rien pour la productivité

  • Ottawa estime que le paiement des frais sur sa dette nécessitera 43,9 milliards de dollars cette année;
  • L’OCDE estime que le Canada connaîtra la plus faible croissance des économies avancées d’ici 2060.

Montréal, le 28 mars 2023 – Les déficits chroniques et l’absence de mesures pour rattraper le retard de productivité dans le budget fédéral inquiètent l’Institut économique de Montréal.

« Le gouvernement Trudeau a longtemps justifié ses déficits en affirmant qu’il pouvait les faire puisque les taux d’intérêt étaient faibles », dit Renaud Brossard, directeur principal des communications à l’IEDM. « Les taux d’intérêt ont beaucoup augmenté depuis. La réponse logique du gouvernement aurait dû être d’arrêter de s’endetter à un rythme record.

« Ce sont malheureusement les Canadiens et Canadiennes qui devront payer pour ces excès, avec des paiements d’intérêts de plus en plus coûteux sur la dette fédérale. »

Le gouvernement fédéral prévoit faire un déficit de 40,1 milliards de dollars cette année. Aucune date n’a été mise de l’avant pour le retour à l’équilibre budgétaire.

Lors de l’entrée en poste du gouvernement Trudeau, le montant attribué au service de la dette était de 25,6 milliards de dollars. Le gouvernement prévoit qu’il en coûtera 43,9 milliards de dollars cette année – une dépense de 1 489 $ par contribuable.

Le gouvernement prévoit dépenser 50,3 milliards de dollars dans le service de la dette en 2027-2028.

À l’entrée en poste de ce gouvernement, la dette fédérale était de 693,8 milliards de dollars. Selon les projections contenues dans le budget, elle atteindra 1 333,6 milliards de dollars d’ici la fin de l’année. Cela représente une augmentation de 92,2 pour cent.

« L’endettement des dernières années a beaucoup réduit notre capacité à affronter des crises », dit M. Brossard. « En continuant d’éroder notre marge de manœuvre financière, le gouvernement Trudeau semble tout miser sur l’espoir que plus jamais nous n’aurons à affronter la moindre crise. »

Aussi inquiétant pour l’Institut est l’absence de mesures pour s’attaquer au retard de productivité du Canada.

Le Canada connaîtra la plus faible croissance des pays développés d’ici 2060, selon l’OCDE. Le plus récent rapport de l’organisme mentionne nommément la productivité comme moyen de renverser cette tendance.

Ce retard de productivité pourrait creuser un écart de 17 741 $ entre le niveau de vie des Canadiens et Canadiennes et celui des citoyens et citoyennes des autres économies avancées d’ici 2060, selon un récent rapport du Centre sur la productivité et la prospérité de HEC Montréal.

Une étude de l’IEDM publiée en janvier dernier faisait état du fort lien inverse entre le niveau d’impôt des entreprises et le niveau d’investissement en productivité dans la littérature économique.

« Alors que la croissance de la productivité soutient l’accroissement du niveau de vie dans les autres économies avancées, le Canada stagne malheureusement », dit M. Brossard. « Le gouvernement Trudeau a manqué une belle occasion de renverser la vapeur en restaurant notre avantage fiscal par rapport aux États-Unis et en encourageant les investissements en productivité. »

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L’IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques, avec des bureaux à Montréal et Calgary. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.

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Demandes d’entrevue
Renaud Brossard
Directeur principal, Communications
Cell : 514 743-2883

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