Denis Coderre aura un allié contre la corruption
La meilleure façon de contrer la corruption, à Montréal et dans les autres villes du Québec, est de permettre à un plus grand nombre d’entreprises de se faire concurrence pour remporter les contrats publics. C’est une solution plus efficace que de paralyser tout le processus décisionnel et de faire exploser les coûts en ajoutant des paliers bureaucratiques et des contrôles à l’infini.
Or justement, un passage peu discuté du projet d’accord de libre-échange Canada-Europe aidera en ce sens. L’accord permettra à des entreprises allemandes, française ou britannique, entre autres, de décrocher des contrats publics de construction de 7,8 millions $ ou plus. En échange, les entreprises canadiennes pourront aussi tenter d’obtenir des contrats en sol européen.
C’est une bonne nouvelle pour les contribuables, car dans la plupart des cas de collusion, favoritisme ou appels d’offres truqués au municipal, le problème vient du court-circuitage du garde-fou qu’est la concurrence. Ce manque de concurrence permet plus facilement d’élaborer des systèmes de collusion, comme ceux dévoilés à la Commission Charbonneau.
Et ce n’est pas juste moi qui le dis. C’est aussi l’avis de notre ministre des Finances, Nicolas Marceau.
Michel Kelly-Gagnon est président et directeur général de l'Institut économique de Montréal. Il signe ce texte à titre personnel.