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Communiqués de presse

Dézoner les terres agricoles lavalloises permettrait la construction d’au moins 70 000 logements, selon l’IEDM

Montréal, le 15 août 2024 – Réformer le zonage agricole afin d’en faciliter la transition vers le zonage résidentiel aiderait à restaurer l’abordabilité du logement, selon ce qu’indique une étude de l’Institut économique de Montréal parue ce matin.

« L’augmentation rapide des prix du logement touche aussi les jeunes familles de la classe moyenne, qui ont de plus en plus de difficultés à payer un logis qui répond à leurs besoins », affirme Gabriel Giguère, analyste senior en politiques publiques à l’IEDM et auteur de l’étude. « Le fait est qu’il existe bon nombre de terrains dans nos villes qui pourraient héberger des ménages si le zonage le permettait. »

L’étude indique qu’il est présentement beaucoup plus facile de faire approuver une demande de zonage agricole qu’une demande visant à exclure une terre du zonage agricole au Québec.

Entre 2020 et 2023, le Québec a approuvé des demandes de protection du zonage agricole équivalent à 95 pour cent de la superficie étudiée, soit 50,01 kilomètres carrés.

Au cours de la même période, seuls 37 pour cent de la superficie visée par des demandes d’exclusion du zonage agricole ont été approuvées, soit 7,43 kilomètres carrés.

L’auteur explique que cela contribue à restreindre l’ajustement de l’offre de logement, ce qui favorise l’augmentation des prix du logement.

L’étude se penche sur le cas de la ville de Laval, où 30 pour cent du territoire est en zone agricole, soit 70,5 kilomètres carrés.

Si ce territoire pouvait être développé avec une densité similaire au reste du territoire lavallois, il représenterait un potentiel de 70 000 nouvelles unités d’habitation, pouvant loger un total de 181 000 personnes. C’est autant de logements qu’il en existe dans la ville de Lévis, soit la septième municipalité la plus peuplée au Québec.

« Le cas de Laval le montre bien : on a un grand territoire, près de notre métropole, qui pourrait accueillir des dizaines de milliers de ménages additionnels si on le laissait atteindre son plein potentiel », ajoute M. Giguère. « En simplifiant les modifications de zonage, on pourrait aider près de 70 000 familles à trouver un chez-soi qui répond à leurs besoins et à un niveau de prix qui leur convient. »

Au Québec, il est estimé qu’il faudrait bâtir environ 1,2 million de logements supplémentaires d’ici 2030 pour retrouver un niveau de prix abordable, selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement.

L’étude de l’IEDM est disponible ici.

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L’IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques qui compte des bureaux à Montréal et Calgary. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.

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Demandes d’entrevue
Natalia Alcocer
Stagiaire, Communications
Cell. : 514-974-7835

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