À toi de jouer, Santé Canada
Alors que les mesures sanitaires se relâchent graduellement à travers le pays, les provinces comptent sur la disponibilité de nouveaux médicaments oraux visant à réduire les hospitalisations liées à la COVID-19 pour limiter le plus possible le stress sur le système de santé. Si le nouveau médicament de Pfizer a déjà été approuvé, nous n’en recevons qu’une quantité limitée.
Mais Pfizer n’est pas le seul candidat : Merck a aussi mis au point un médicament ayant la même visée, et des millions de doses sont fabriquées en Ontario. On pourrait penser que cela faciliterait l’accès au médicament, mais Santé Canada ne l’a toujours pas approuvé. Ainsi, des milliers de comprimés de Merck sont entreposés à Montréal en attendant la décision du Ministère.
Et pourtant, Santé Canada a le dossier de Merck entre les mains depuis août 2021. Pendant ce temps, les États-Unis, le Royaume-Uni et d’autres pays ont déjà donné le feu vert au nouveau médicament. Ne pourrions-nous pas simplement faire confiance aux processus d’approbation de ces pays?
Malheureusement, le long délai d’approbation d’un médicament par Santé Canada n’est pas surprenant; cette lenteur du Ministère a déjà été pointée du doigt. Avec un processus de plus de 300 jours en moyenne – même pour l’approbation accélérée – il se peut que la population canadienne doive malheureusement patienter encore un bout de temps avant d’accéder à ce traitement important.