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Communiqués de presse

Taxe sur le carbone : les Canadiens doivent avoir l’heure juste

Montréal, le 4 octobre 2016 – Alors qu’Ottawa va de l’avant avec la tarification du carbone dans le cadre de son plan de lutte contre les changements climatiques, l’IEDM invite le gouvernement à donner l’heure juste aux Canadiens avant de les embarquer dans une telle initiative.

« Combien cela coûtera-t-il aux ménages canadiens? Les plus pauvres d’entre eux, ainsi que la classe moyenne, sont souvent parmi les plus désavantagés par ce type de mesure », souligne Youri Chassin, directeur de la recherche à l’IEDM.

L’IEDM rappelle que, selon les sondages, peu de Canadiens sont disposés à payer le coût supplémentaire d’une taxe sur le carbone, même si celle-ci s’avérait efficace. Une taxe de 50 $ la tonne d’émissions en équivalent CO2 ajouterait 11¢ au prix du litre d’essence.

Il ne faut pas oublier non plus toutes les taxes sur l’essence – entre 20¢ et 30¢ par litre – que paient déjà les Canadiens et qui agissent comme une taxe sur le carbone pour le transport. Selon la ville où l’on vit, l’automobiliste paie déjà l’équivalent d’une taxe sur le carbone entre 83$ et 128$ la tonne de CO2.

Le gouvernement en place ne peut ignorer l’écart entre le niveau nécessaire d’une taxe sur le carbone pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de GES et le coût que les Canadiens sont prêts à payer. « Afin que les Canadiens ne soient pas pénalisés financièrement, le gouvernement devrait s’engager à ce que les recettes d’une taxe sur le carbone soit pleinement compensées par des diminutions de l’impôt des particuliers et de l’impôt des sociétés. La neutralité fiscale est le meilleur moyen de ne pas nuire à l’économie plus qu’il n’est nécessaire. »

Taxer le carbone suppose aussi de ne pas mettre en place d’autres initiatives et de laisser les acteurs économiques identifier les meilleures avenues pour réduire les émissions de GES. « Tant que le gouvernement fédéral n’annonce pas l’abolition de toutes les autres mesures, comme les subventions aux biocarburants, il n’applique pas la recette d’une taxe sur le carbone », conclut Youri. Chassin.

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L’IEDM est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et partout au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.

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Demandes d’entrevues : Pascale Déry, conseillère principale, communications et développement IEDM / Tél. : 514-273-0969 p. 2233 / Cell. : 514-502-6757 / courriel : pdery@iedm.org

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