Selon l’IEDM, les nouvelles applications de covoiturage commercial peuvent être bénéfiques pour tout le monde
Montréal, vendredi 21 novembre 2014 – L'arrivée des applications de covoiturage commercial a provoqué une petite révolution dans l’industrie du taxi au cours des derniers mois. Pour faire face aux nouveaux joueurs, la compagnie montréalaise Taxi Diamond annonçait la semaine dernière un plan de modernisation à hauteur d’un million de dollars. Ces nouvelles technologies représentent-elles un risque pour l’industrie ou une opportunité pour se réinventer? Leur adoption à grande échelle pourrait-elle être économiquement bénéfique pour tous?
Dans un Point publié aujourd’hui, l’IEDM dresse un portrait des avantages reliés aux applications de covoiturage commercial. Outre la réduction des coûts et des temps d’attente pour les usagers, celles-ci permettent une utilisation plus efficace des ressources de transport urbain, une réduction des kilomètres parcourus ainsi qu’une diminution des embouteillages et de la pollution.
Une enquête menée dans 21 grandes villes américaines indique que l’utilisation d’Uber coûte moins cher que le taxi partout sauf à New York et à Philadelphie pour une course ordinaire. D’autre part, à San Francisco, 93 % des utilisateurs de ces applications ont rapporté avoir attendu moins de 10 minutes avant l’arrivée du véhicule, contre seulement de 35% pour les usagers des services de taxi traditionnels.
« Une amélioration de l’offre entraînera nécessairement une augmentation de la fréquentation du service. Tous pourraient tirer leur épingle du jeu, les chauffeurs de taxi inclus », explique Vincent Geloso, coauteur de l’étude et chercheur associé à l’IEDM.
La publication propose également d’indemniser partiellement les chauffeurs de taxis dont la valeur des permis diminuerait dans le cas où l’utilisation des applications de covoiturage se généralise.
« Grâce à l'arrivée de ces applications, une véritable transformation de l'industrie du taxi est en train de voir le jour. Les mesures qui seront prises par les gouvernements devraient tenir compte des bénéfices produits par ces entreprises innovantes sans toutefois faire des détenteurs de permis des laissés-pour-compte », conclut Jasmin Guénette, coauteur de la publication et vice-président de l’IEDM.
Le Point intitulé « Les applications de covoiturage commercial et l’avenir du transport urbain » est signé par Vincent Geloso, chercheur associé à l’Institut économique de Montréal, et Jasmin Guénette, vice-président de l’IEDM. Cette publication est disponible sur notre site.
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L’Institut économique de Montréal est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.
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