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Communiqués de presse

Les contrôles de prix s’avèrent inefficaces selon l’Institut économique de Montréal

Selon le directeur de la recherche de l’Institut économique de Montréal (IEDM), Valentin Petkantchin, les contrôles de prix ont de nombreux effets pervers et il serait préférable que les gouvernements laissent les prix jouer efficacement leur rôle, quitte à envisager d’autres politiques pour aider directement les catégories de population qu’ils souhaitent aider.

Les effets pervers des contrôles de prix :: Note économique sur les effets des contrôles tels les prix planchers et les prix plafonds

The pernicious effects of price controls :: Economic Note on the effects of controls such as floor prices and ceiling prices

«Les prix, rappelle-t-il dans une Note économique publiée aujourd’hui, agissent comme signaux pour les acteurs économiques et permettent d’utiliser les ressources rares de la manière la plus efficace possible».

Le document décrit les effets économiques néfastes des interventions gouvernementales visant à établir des prix minimum ou maximum pour certains biens et services.

L’effet pervers des prix planchers

En rendant les produits plus coûteux, l’établissement de prix minimum (prix «planchers») décourage la consommation et incite les acheteurs à se tourner vers des produits substituts moins chers. Les entrepreneurs sont aussi encouragés à produire davantage, menant à des situations de surproduction si aucune réglementation supplémentaire n’est mise en place.

M. Petkantchin cite l’exemple des prix de soutien des produits agricoles sous gestion de l’offre comme le lait, les oeufs, la volaille ou le sirop d’érable.

Pour éviter les crises de surproduction que ces prix artificiellement élevés auraient pu causer, les autorités réglementaires ont été amenées à contrôler également les volumes de production par la mise en place de quotas de plus en plus coûteux pour les producteurs.

Impact négatif des prix plafonds

L’imposition de prix maximum (prix «plafonds») entraîne une hausse de la demande des consommateurs tout en rendant la production et les investissements dans le bien ou service réglementé moins rentables. Si d’autres mesures ne sont pas imposées – par exemple subventionner les producteurs ou les investisseurs affectés, la conséquence directe est une pénurie du bien ou service réglementé.

«Un exemple classique, écrit M. Petkantchin, est le contrôle des loyers dans le but d’aider les ménages les plus pauvres. Au lieu de profiter aux locataires, ce contrôle finit par les pénaliser en provoquant une diminution de l’offre de logements».

L’IEDM donne aussi l’exemple du prix des médicaments brevetés qui fait l’objet de contrôles par les gouvernements fédéral et provinciaux. Dans ce cas, le contrôle a pour effet direct d’éliminer les incitations à investir en R&D, ce qui rend l’innovation pharmaceutique de plus en plus difficile.

«De nombreux autres exemples pourraient être cités, notamment le prix de l’essence, de la bière, et celui des télécommunications fixé par le CRTC. Mais quel que soit le secteur d’activités, ces contrôles s’avèrent économiquement inefficaces et nuisent à la création de richesse», conclut Valentin Petkantchin.

Intitulée Les effets pervers des contrôles de prix, cette Note économique est disponible sur le site de l’Institut.

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Renseignements et demandes d’entrevues: Patrick Leblanc, Directeur des communications, Institut économique de Montréal, Tél.: (514) 273-0969 (bureau) / (514) 571-6400 (cellulaire) / Courriel: pleblanc@iedm.org

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