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Communiqués de presse

Notre système de santé n’est plus viable financièrement selon Claude Castonguay

Montréal, 27 janvier 2004 – Selon le père du régime d’assurance-maladie du Québec, M. Claude Castonguay, notre système de santé, dans sa forme actuelle, n’est plus viable financièrement à moyen et long terme. L’ex-ministre de la Santé a fait cette déclaration lors d’un discours prononcé ce midi devant 150 personnes réunies par l’Institut économique de Montréal (IEDM).

Réitérant son profond attachement au système public mis en place il y a trois décennies, M. Castonguay a néanmoins déclaré que de nouvelles sources de financement sont devenues essentielles, au nombre desquelles seuls l’introduction de frais modérateurs et le développement d’un système privé parallèle auraient un effet vraiment significatif.

Une question de principe

M. Castonguay a insisté sur «l’importante question de principe» que soulève la nécessité de faire appel à ces nouvelles sources de financement.

Selon lui, la prohibition du privé et l’absence de liberté de choix ont été justifiées «tant et aussi longtemps que notre système de santé était en mesure de satisfaire adéquatement les besoins.» Toutefois, dans un contexte qui a profondément changé, le statu quo est «en opposition au droit fondamental à la santé de chacun.»

Meilleure accessibilité

«Il existe plus d’un exemple d’une coexistence positive du public avec le privé», a souligné M. Castonguay. «C’est fausser le débat que d’affirmer que faire appel à des ressources privées ouvre inévitablement la porte à un soi-disant système à deux vitesses, un pour les riches et un pour les pauvres.»

Au Québec, la liberté de choix à l’égard des services de santé aurait d’ailleurs pour effet d’accroître l’offre globale de soins et en conséquence leur accessibilité. «Il n’existe donc aucun motif valable qui puisse justifier la limitation de la liberté de choix des personnes à l’égard des soins de santé.»

Un appel aux dirigeants politiques L’ex-ministre de la Santé a souligné que la voie qu’il propose est pour le moment «bloquée par l’encadrement rigide du système que constitue la Loi canadienne de la santé». Il a donc profité de son discours devant l’IEDM pour inviter le nouveau gouvernement à Ottawa à accepter le défi de moderniser la législation.

L’ex-politicien admet que la tâche n’est pas facile pour les dirigeants politiques actuels: «L’introduction de frais modérateurs et le développement d’un système privé de santé demanderaient qu’ils s’engagent dans un débat difficile susceptible de déraper dans la démagogie.»

«Par contre, a-t-il lancé en conclusion, s’ils se limitent encore une fois à de nouvelles injections de fonds et au statu quo, les mêmes causes vont continuer de produire les mêmes effets. Si cette voie est prise, nous risquons fort d’être de nouveau les témoins ou les victimes d’autres crises.»

La version intégrale du discours de M. Castonguay est disponible sur le site Web de l’IEDM.

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Pour renseignements, veuillez contacter: Patrick Leblanc, Directeur des communications, IEDM / Tél.: (514) 273-0969 / Cel.: (514) 347-4006 / Courriel: pleblanc@iedm.org

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