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Communiqués de presse

Les citoyens couverts par le régime public d’assurance médicaments ne profitent pas pleinement des bénéfices des nouveaux médicaments selon l’IEDM

Montréal, 13 octobre 2004 – Le rationnement de l’utilisation des nouveaux médicaments brevetés par le régime public d’assurance médicaments constitue un obstacle pour connaître leur valeur réelle, estime le directeur de la recherche de l’Institut économique de Montréal (IEDM), Valentin Petkantchin.

«Il faudra en venir à mettre en place un régime d’assurance médicaments laissant davantage de place aux décisions individuelles pour que ceux et celles qui sont assurés par le régime public puissent profiter pleinement des bénéfices thérapeutiques des nouveaux médicaments», conclut la Note économique publiée aujourd’hui par l’IEDM.

«Il est essentiel, explique son auteur, de tenir compte des préférences individuelles des patients qui sont les ultimes bénéficiaires des nouveaux produits.» Il cite à l’appui l’économiste John Calfee pour qui les bénéfices pour les consommateurs, plutôt que les bénéfices pour les gouvernements ou autres fournisseurs de soins de santé, sont le critère fondamental pour déterminer la valeur des nouveaux médicaments.

La volonté du gouvernement de contrôler les coûts se traduit toutefois par la restriction du nombre de médicaments inscrits sur la Liste de médicaments du Québec, une liste établie par le Conseil du médicament qui détermine lesquels, parmi ceux autorisés au Canada, sont remboursés par le régime d’assurance publique et doivent aussi être offerts obligatoirement par les assureurs privés. Au Québec – qui dispose pourtant d’une des listes les plus complètes parmi les provinces canadiennes – près de 60% des nouveaux médicaments (133 sur 228) ont été rejetés entre 1995 et 2000.

De simples copies sans valeur?

Quant aux groupes qui prétendent que la plupart des nouveaux médicaments ne sont que des copies («me-too») sans véritable valeur ajoutée et dont l’inscription sur la liste de médicaments devrait être rejetée, le directeur de la recherche de l’IEDM leur reproche de sous-estimer les coûts en R&D du développement de nouveaux médicaments et d’ignorer la nature du processus d’innovation qui, quel que soit le domaine technologique, se traduit la plupart du temps par des améliorations graduelles. «Les copies, affirme-t-il également, proposent plus de choix aux consommateurs et aux tiers payeurs – assureurs, mais aussi gouvernements – et intensifient ainsi la concurrence.»

En plus de cet avantage économique, l’existence de plusieurs copies présente des avantages médicaux que seuls les médecins et leurs patients peuvent évaluer: «Chaque patient réagit différemment aux médicaments et l’existence de différentes substances actives pour la même maladie permet de personnaliser le traitement», écrit Valentin Petkantchin.

La Note économique est disponible gratuitement sur ce site. Son auteur est disponible pour des entrevues avec les médias.

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Renseignements et demandes d’entrevues: Patrick Leblanc Directeur des communications, IEDM / Tél. : (514) 273-0969 / Courriel: pleblanc@iedm.org

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