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Observations spontanées

COVID-19 : une transparence nécessaire

Depuis le début de la pandémie, le compteur des « cas actifs » de la COVID-19 est martelé quotidiennement par les politiciens et les médias. Un des objectifs de ce rappel systématique est de faire en sorte que nous ne nous relâchions pas, que nous ne croyions pas à l’abri et que nous restions sur nos gardes.

Bien que tout le monde ait déjà entendu au moins une fois que les aînés et les personnes dont le système immunitaire est déjà compromis sont véritablement les plus à risque, la répétition quotidienne maintient un sentiment de fébrilité qui renforce la docilité vis-à-vis des prescriptions publiques.

La peur a ceci de pernicieux qu’elle chasse la raison, et le fait que le nombre d’actif ne baisse pas n’a attiré l’attention que d’un petit nombre d’observateurs perspicaces qui se sont interrogés sur la vraisemblance du phénomène, vu que qu’une personne contaminée a seulement deux options : soit elle guérit, soit elle décède. On aurait dû donc assister à un effet de vases communicants entre le nombre d’actifs d’une part, et le nombre de décès et de guérisons, d’autre part. La stagnation des cas actifs est insensée.

Cette anomalie a été corrigée le 17 juillet dernier, quand l’INSPQ a modifié ses chiffres officiels sur la distribution des cas détectés: le pourcentage de cas actifs passant soudainement de 44,4 % à 2,5 %, celui des guérisons de 45,6 % à 87,6 %.

Si le près de 90% des cas détectés débouchent sur une guérison, cela veut dire que le taux de guérison est en réalité bien plus haut. Ainsi, si on ne détecte par exemple qu’un tiers des cas totaux (les cas non détectés étant soit asymptomatiques sont bénins), le taux de guérison passe alors à 95,8 %. C’est une situation fort différente.

Cette correction spectaculaire de l’INSPQ s’est faite en toute discrétion, et on s’étonne de ce qu’aucune autorité ne s’en soit émue et que peu de médias ne s’en aient encore fait l’écho. Pourtant, des données précises et partagées en temps utile sont nécessaires afin d’ancrer le débat public dans le réel. Même si l’on peut saluer le fait que des données révisées soient enfin disponibles, on peut se demander à quelle fréquence auront lieu les mises à jour.

CAS ACTIFS GUÉRIS DÉCÈS Actifs % Guéris % Décès %
ORIGINALES 56 316 25 029 25 675 5612 44.4 % 45.6 % 10.0 %
CORRIGÉES 56 569 1404 49 531 5 634 2.5 % 87.6 % 10.0 %
Différence 253 -23 625 23 856 22 -42.0 % 42.0 % 0.0 %
Différence % 0.4 % -94.4 % 92.9 % 0.4 % ​- ​- ​​-

(Tableau: Jean-Pierre Aubry, économiste indépendant)

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