Selon le GIEC, « Les inventaires nationaux comprennent les émissions et les absorptions de gaz à effet de serre qui ont lieu sur le territoire national et dans les zones au large des côtes qui sont du ressort du pays »(14). Pour des raisons pratiques, le GIEC ne comptabilise que les émissions provenant de la production(15).
Cette méthode a d’ailleurs été utilisée pour le Protocole de Kyoto. Il existe aussi une approche basée sur la consommation, qui inclut les émissions provenant de la consommation de biens importés.
La méthode utilisée a des répercussions considérables sur les émissions comptabilisées. Par exemple, l’utilisation de la méthode basée sur la production permet aux pays développés d’améliorer leur bilan d’émissions en relocalisant la production dans des pays émergents, et ce, sans diminuer leur consommation. Ces « fuites de carbone » diminuent l’efficacité des politiques locales de réduction de GES(16).
Notes
14. Pour le transport routier, les émissions sont comptabilisées là où le carburant est vendu. GIEC, Lignes directrices 2006 du GIEC pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre – Volume 1 : Orientations générales et établissement des rapports, 2006, p. 1.4.
15. Baptiste Boitier, « CO2 emissions production-based accounting vs consumption: Insights from the WIOD databases », Final WIOD Conference: Causes and Consequences of Globalization Groningen, avril 2012, p. 2.
16. Glen P. Peters et al., « Growth in emission transfers via international trade from 1990 to 2008 », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 108, no 21, 24 mai 2011, p. 8903–8908.
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