Bitcoin : un potentiel d’innovation nécessitant un cadre juridique
Montréal, le mercredi 15 janvier 2014 – La monnaie numérique Bitcoin attire de plus en plus l’attention des internautes, des commerçants, des chercheurs, des banques centrales et bien sûr des spéculateurs. Depuis son apparition en 2009, le bitcoin a vu sa valeur fluctuer considérablement, atteignant un sommet au-dessus de mille dollars américains à l’automne 2013 pour ensuite chuter en décembre. Bitcoin est-il là pour rester et faire partie intégrante de notre vie économique? L’Institut économique de Montréal propose des éléments de réponse dans une nouvelle Note économique publiée aujourd’hui.
Bitcoin est à la fois un système de paiement et une monnaie électronique qui est aujourd’hui accepté par un nombre grandissant de commerces et d’entreprises de toutes sortes. Au Canada, le premier guichet Bitcoin a vu le jour à Vancouver et un deuxième a été installé à Toronto cette semaine.
L’engouement pour la crypto-monnaie est grandissant. En plus des frais de transaction sur lesquels elle permet de faire des économies, elle comporte des aspects très prometteurs pour les banques et le secteur de la finance en général. « L’infrastructure même de Bitcoin pourrait servir de plateforme technologique à plusieurs produits ou services bancaires, permettant ainsi aux institutions financières de bonifier leur offre de services, » affirme David Descôteaux, auteur de l’étude.
Bitcoin pourrait se développer davantage, mais il souffre encore de handicaps majeurs qui nuisent à son développement sur le plan commercial. Il est jusqu’à ce jour difficile — voire impossible — d’obtenir un recours en cas de fraude. Une fois confirmées, les transactions sont irréversibles. La volatilité de la valeur des bitcoins entraîne également des coûts et des risques. Cette volatilité aura tendance à diminuer à mesure que l’usage des bitcoins en tant que monnaie d’échange se répandra, ce qui réduira la capacité d’influence des spéculateurs.
Toutefois, le plus grand obstacle demeure le fait que Bitcoin oeuvre encore à l’intérieur d’une zone grise. Les réserves émises à son égard par plusieurs banques centrales, comme celles de Chine et de France n’ont pas contribué à sa crédibilité. « Bien qu’il s’agisse d’une innovation fascinante ayant un bon potentiel de succès, un cadre juridique et réglementaire approprié devra être adopté. Son usage à grande échelle repose sur le renforcement de la confiance des investisseurs pour mitiger les risques et craintes qui demeurent présents », conclut Michel Kelly-Gagnon, président et directeur général de l’Institut économique de Montréal.
La Note économique intitulée « Bitcoin : plus qu’une monnaie, un potentiel d’innovation » est signée par David Descôteaux, chercheur associé à l’Institut économique de Montréal. Cette publication est disponible sur notre site.
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L’Institut économique de Montréal est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.
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