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Communiqués de presse

Journée internationale des travailleurs : cinq raisons de ne pas s’inquiéter des inégalités

Le mardi 1er mai 2012 – Nombre d’études et d’organismes ont souligné ces derniers temps que les inégalités de revenus tendent à s’accroître au pays. Mais qui a entendu dire que les pauvres s’enrichissaient? C’est pourtant le cas. À l’occasion de la Journée internationale des travailleurs, Yanick Labrie de l’Institut économique de Montréal (IEDM) jette un nouvel éclairage sur cinq raisons qui expliquent pourquoi les inégalités de revenus sont moins préoccupantes qu’il n’y paraît, dans une Note économique publiée aujourd’hui.

1. Une augmentation de revenu pour les plus pauvres
De 1995 à 2009, période marquée par une progression des inégalités, le revenu moyen après impôt des ménages canadiens les plus pauvres a augmenté de 23 %, alors qu’il avait presque stagné durant la période précédente (1976-1995), pourtant caractérisée par des inégalités moins grandes.

2. La pauvreté est une situation temporaire
De 2005 à 2009, 43 % des personnes qui faisaient partie du quintile inférieur de revenus ont évolué vers une catégorie supérieure de revenu. De plus, seuls 2,1 % des gens sont demeurés sous le seuil de faible revenu chaque année de 2002 à 2007.

3. Des écarts de revenus surestimés à cause de la taille des ménages
Les études sur les écarts de revenus utilisent le revenu des ménages comme base de comparaison. Or, l’augmentation des inégalités découle en grande partie d’un changement social. Le nombre de familles monoparentales augmente et celles-ci ont tendance à être moins nanties. Un ajustement calculé par Statistique Canada pour rendre les ménages comparables réduit l’ampleur des inégalités de 30 %.

4. Peu de changement dans les écarts de consommation
Dans la mesure où la préoccupation première des gens concerne leur capacité à acquérir avec leur revenu les biens et services leur permettant de maintenir le niveau de vie souhaité, l’utilisation d’une mesure du niveau de consommation est plus appropriée qu’une mesure de revenus. À ce titre, les inégalités de consommation au cours des trente dernières années ont très peu changé.

5. La qualité des données
Les études sur les inégalités de revenus s'appuient le plus souvent sur des statistiques provenant des déclarations fiscales. Or, les résultats sont susceptibles d’être faussés en raison notamment de l'importance des revenus qui ne sont pas pleinement déclarés.

« Au Canada, les gens ont la possibilité d’améliorer leur situation économique et de se sortir de la pauvreté. C’est pour cette mobilité sociale que les groupes sociaux devraient monter aux barricades au lieu de s’attarder uniquement aux écarts de revenus entre différentes personnes », conclut M. Labrie.

La Note économique intitulée Les écarts de revenus devraient-ils nous préoccuper?, préparée par Yanick Labrie, économiste à l’IEDM, peut être consultée sans frais sur notre site.

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L’Institut économique de Montréal est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.

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Demandes d’entrevues : Ariane Gauthier, coordonnatrice des communications, Institut économique de Montréal / Tél. : 514 273-0969 p. 2231 / Cell. : 514 603-8746 / Courriel : agauthier@iedm.org

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