Un Palmarès des écoles secondaires qui donne l’heure juste
Montréal, Montreal, October 23, 2008 – Pour la première fois, le Palmarès des écoles secondaires 2008, réalisé par l’Institut économique de Montréal (IEDM) et publié par le magazine L’actualité, évalue l’impact de l’école elle-même sur les résultats scolaires, une fois pris en compte l’effet de la sélection des élèves et l’importance du milieu social. Ce nouvel indicateur est un outil indispensable aux parents et aux enseignants qui souhaitent avoir une mesure de la contribution de chaque école au succès de ses élèves. Un des deux auteurs de l’étude, Marcel Boyer, vice-président et économiste en chef de l’IEDM, explique que «nous tournons une page: les parents auront un outil de comparaison fiable et accessible pour choisir ou questionner leur école et le milieu de l’éducation appréciera de voir reconnus les efforts des établissements qui ne sélectionnent pas leurs élèves et qui composent parfois avec une clientèle difficile». Plusieurs écoles publiques font bonne figure, avec huit établissements sur dix qui arrivent en tête du classement pour l’impact de l’école elle-même et huit sur dix pour l’amélioration depuis cinq ans.
Le nouvel indicateur d’impact révèle l’importance de l’école pour le succès
L’indicateur d’impact est un nouvel outil au service des parents pour cerner la contribution de l’équipe de l’école (enseignants, professionnels et gestionnaires), au succès des élèves. Cet indicateur doit être lu en complémentarité avec le classement général pour donner un traitement approprié aux écoles qui ne sélectionnent pas. Actuellement, la grande majorité des établissements privés et la moitié des écoles secondaires publiques sélectionnent en tout ou en partie leurs élèves. Selon Mathieu Laberge, économiste à l’IEDM et coauteur du Palmarès «Contrairement à une idée courante, ce n’est pas le caractère privé ou public d’un établissement qui donne un avantage au classement selon les résultats scolaires, mais plutôt cette activité de sélection, qu’elle s’exerce dans le privé ou dans le public». De plus, l’indicateur d’impact tient compte de l’avantage donné à l’élève par son milieu d’origine, que l’école exerce une influence positive ou pas. Les résultats sont donc ajustés en fonction de la scolarité de la mère et des revenus totaux du ménage, deux prédicteurs de succès reconnus dans la littérature scientifique.
L’indicateur de résultat présente un classement complet et fiable
L’indicateur de résultat, basé sur les examens uniformes du ministère de l’Éducation, et ajusté en fonction du taux de promotion et de réussite des écoles, donne une mesure du rendement des élèves de 478 écoles secondaires du Québec. C’est un classement général plus fiable et rigoureux qu’auparavant, car un intervalle de confiance a été mesuré afin de regrouper les écoles dont la différence de résultat n’est pas statistiquement significative. Il a été recalculé pour les cinq dernières années. De plus, toutes les écoles qui ne peuvent figurer dans le classement sont répertoriées dans le site Web avec des explications, ce qui en fait le classement le plus transparent et le plus complet disponible; au total, 632 écoles sont incluses dans la base de données. La participation au programme de saines habitudes de vie ISO-ACTIF de la Fédération québécoise du sport étudiant est confirmée pour chaque école.
Un Palmarès plus accessible
Pour la première fois, ce sont des graphiques qui permettent de voir clairement la progression des deux indicateurs, d’impact et de résultat, au cours des cinq dernières années. Le site Web, plus convivial, est bilingue: www.lactualite-iedm.com. Il permet de comparer, d’un coup d’oeil, une école avec les écoles de son choix, selon l’impact, les résultats, le taux de promotion, ainsi que les notes moyennes et le taux d’échec dans les principales matières.
Le tableau suivant montre que les écoles qui contribuent fortement à l’avancement des élèves sont distribuées dans six régions du Québec et pas seulement dans les quartiers aisés. De plus, sept écoles sur dix qui ont le plus fort indicateur d’impact ne sélectionnent pas leur effectif, dont les trois premières.
Le tableau suivant donne un portrait bien différent du précédent, car les écoles qui arrivent en tête pour les résultats pratiquent une sélection et proviennent majoritairement de milieux favorisés.
Les deux tableaux suivants présentent des changements dans le rendement des écoles depuis cinq ans. Signalons que, parmi les dix écoles qui s’améliorent le plus, six ne profitent pas des avantages de la sélection, et que la moitié des dix plus forts déclins se situent à Montréal.
Le Portrait des écoles secondaires 2008 a été préparé par Marcel Boyer, vice-président et économiste en chef, et Mathieu Laberge, économiste à l’IEDM. Claude Montmarquette (Université de Montréal) et Clément Lemelin (UQAM) ont également collaboré à sa réalisation. (Photo des auteurs)
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Renseignements et demandes d’entrevues : André Valiquette, directeur des communications, Institut économique de Montréal, Tél. : (514) 273-0969 p. 2225 / Cell. : (514) 574-0969 / Courriel : avaliquette (@iedm.org)