L’IEDM recommande une dose d’entrepreneuriat pour le système de santé
Montréal, le 24 novembre 2011 – Le gouvernement fédéral et plusieurs provinces ont proclamé officiellement l'année 2011 « Année de l'entrepreneur » et le Québec vient de dévoiler une Stratégie de l’entrepreneuriat. Dans ce contexte, l’Institut économique de Montréal (IEDM) lance aujourd’hui une publication expliquant comment des initiatives entrepreneuriales pourraient apporter innovation et dynamisme au secteur de la santé et permettre de mieux soigner la population.
Pour Yanick Labrie, auteur de la Note économique, l’augmentation des dépenses en santé n’est pas une mauvaise chose en soi, car il est normal pour une population vieillissante et plus aisée financièrement de vouloir davantage de soins de santé. « Ce qui est préoccupant, c’est que des dépenses publiques plus élevées n’ont pas conduit à de meilleurs services. Il ne fait aucun doute que les entrepreneurs pourraient être mis à contribution pour répondre à une demande accrue de manière plus efficace », poursuit-il.
La chirurgie au laser pour les yeux (LASIK) est un bon exemple de la façon dont l’entrepreneuriat a réussi à intégrer des technologies toujours plus modernes, tout en rendant les traitements plus abordables au fil des ans. En moins de dix ans, le prix pour ce type de chirurgie est passé d’environ 5000 $ à moins de 2000 $ et le taux de satisfaction dépasse 95 %.
Plutôt que de valoriser ce genre de réussite, les gouvernements maintiennent des obstacles qui découragent toute initiative sortant du cadre actuel.
Les 1900 cliniques et coopératives de santé du Québec seront scrutées à la loupe par une nouvelle escouade d’inspecteurs de la Régie de l’assurance-maladie du Québec (RAMQ) pour contrer la facturation illégale. La même approche est appliquée en Ontario, avec 189 enquêtes effectuée en 2010-2011, un record. « On met des bâtons dans les roues de médecins-entrepreneurs qui veulent offrir des solutions pour pallier les lacunes du système public. Il faut se demander si la nécessité de se conformer aux règles ne l’emporte pas dans bien des cas sur celle de répondre aux besoins des patients », observe le chercheur.
« Les discussions sur l’avenir du système de santé sont polarisées entre ceux qui exigent davantage de dépenses publiques pour répondre aux besoins et ceux qui souhaitent une diminution de services pour limiter les coûts. Pour répondre aux besoins à de meilleurs coûts et laisser la liberté de choix aux patients, il faut plutôt songer à lever les obstacles législatifs et politiques pour permettre aux entrepreneurs de la santé de proposer de nouvelles avenues », analyse Michel Kelly-Gagnon, président-directeur général de l’IEDM.
La Note économique intitulée Surmonter les obstacles à l’entrepreneuriat en santé, préparée par Yanick Labrie, économiste à l’IEDM, peut être consultée sans frais sur notre site.
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L’Institut économique de Montréal est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses publications, ses interventions et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et partout au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché. Il n’accepte aucun financement gouvernemental.
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Renseignements et demandes d’entrevues : Ariane Gauthier, coordonnatrice des communications, Institut économique de Montréal / Tél. : 514 273-0969 p. 2231 / Cell. : 514 603-8746 / Courriel : agauthier@iedm.org